En gros oeuvre, les besoins et le matériel ne sont pas proportionnés au second œuvre : Ils sont exponentiels ! L’industrie de la pièce détachée du TP n’a pas à rougir face à celle du véhicule de tourisme ou bien encore au véhicule utilitaire. C’est un fait, les volumes sont moins nombreux, mais les enjeux sont d’un tout autre niveau.
Il n’est pas entendable de stopper un chantier en TP pour une dent cassée sur un godet. Dès lors, le marché de la pièce détachée trouve sa place, naturellement, sur un segment qui ne peut en aucun cas se permettre de débrayer.
Qu’est ce qui casse ? Quand ça casse ?
Les engins de TP sont gros, lourds, et font rêver nos enfants. Cependant, toute cette puissance n’est pas sans soucis associés, et qui dit gros engins, dit gros soucis en cas de casse. En réalité, pas tant que ça, car évidemment, ce sont souvent des pièces « interchangeables » qui cassent.
Ci-dessus : Pelleteuse avec chenilles caoutchouc sur un chantier de TP / Crédit photo : S.USTUN / Google Pixel 9 PRO Zoom x2.
Les principales pièces qui souffrent sont bien connues :
- Chenilles (en acier ou en caoutchouc).
- Dents de godets.
- Lames de godets.
- Vérins.
- Conduites, flexibles, visserie
- Etc.
Ça n’arrive pas qu’aux autres, dès qu’on intervient sur des chantiers en conditions difficiles (je pense notamment à la roche), le sujet est quotidien. Connaître son engin, en maîtriser la mécanique et savoir vers qui se tourner en cas de défaillance c’est un réflexe de base pour les femmes et les hommes de terrain.
Bien souvent, on s’adresse évidemment aux concessionnaires. C’est logique et c’est un réflexe naturel. Or il existe également un véritable marché dédié à la pièce détachée et ce dernier peut rapidement devenir pertinent.
L’entretien des engins de TP
La puissance des machines va de paire avec leur entretien. Nous avons l’habitude de mettre des coups de godets sur des terrains alluvionnaires, c’est un tout autre enjeu quand on est sur de la roche.
Au delà de la nature du terrain, il faut aussi considérer l’usage des engins de TP. Lors de mon voyage à Ravenburg en Allemagne, les engins devaient forer jusqu’à 60 à 100 mètres dans le sol. D’autres devaient lever, charger, et acheminer des tonnes de matériaux.
Plus proche de chez nous, lors de ma visite chez Etik à Dardilly j’ai pu noter que la ville était en pleine transformation, nécessitant presque tout le panel d’engins disponibles en travaux publics. Autant de machines qui nécessitent à la fois un entretien constant, mais également de la fourniture en pièces.
Cela va de soi, dans le TP, les engins ça s’entretient. Pour les entreprises les plus fastes, le personnel qualifié est disponible. Pour les petites entreprises de TP, ce sont bien souvent les patrons eux-memes qui mettent la main à la pâte. Les conducteurs connaissent leurs engins, mais les pièces sont indispensables et tôt ou tard, il faudra se tourner vers un fournisseur spécialisé.
La dimension des engins
La dimension des engins va au coude à coude avec la nécessité d’entretien ou de remplacement des pièces détachées. Quand on fait de l’enrochement avec une pelle de 20 tonnes, ce qui est déjà conséquent, les besoins sont moindres que lorsque qu’on doit creuser le tunnel de Tassin la demi Lune. Je vous en parle, car j’y étais et je regrette que nous n’avions pas de smartphone à cette époque !
Bref, 20 tonnes pour un enrochement, pelle sur chenille métallique, voirie littéralement endommagée : On connaît, on l’a tous fait. Et bien sur ces pelles, ça peut aller d’une simple dent cassée jusqu’au système hydraulique qui dérape.
Quand il s’agit de lever 25 tonnes, avec un bras télescopique, imaginez toute la mécanique qui se met en branle.
En bref, sur des engins de TP de 10 000 à 800 000 euros, le problème est le même. Quand ça casse, on arrête pas le chantier et on tente de trouver les pièces détachées pour réparer. Évidemment, si vous louez vos engins chez un locatier, la question ne se pose pas. Et ça, nous en avons déjà parlé dans mes précédents articles.
L’homme à tout faire : Le « golden boy » d’une entreprise de TP
Avoir un mécanicien spécialisé est un atout indéniable. Malheureusement, toutes les entreprises de TP ne disposent pas nécessairement d’un technicien expérimenté. Dans la plupart des cas, ce que je vérifie chaque jour sur le terrain, ce sont les dirigeants qui sont à la fois les conducteurs d’engins, mais également les réparateurs. Dans ce petit milieu, on est soit très « gros », de l’ordre de la grande entreprise régionale, soit TPE, plus familial. Alors on met les mains dans le cambouis et on trouve les solutions.
En parallèle, le conducteur d’engin est généralement un vrai débrouillard qui trouve toujours la solution pour que son engin se remette en marche.
C’est même plutôt caractéristique de la profession : Des vrais pro pour qui la mécanique n’a aucun secret.
Toutes les pièces se changent : De la durite à la cabine !
Absolument toutes les pièces d’un engin de TP se changent. Si on exclue la motorisation, tout le reste est réparable. Que ce soit de l’hydraulique ou de la mécanique, il suffit de trouver le bon fournisseur et le problème devrait être réglé assez facilement.
J’ai été étonné de constater que même les cabines sont interchangeables. Ce qui paraît assez extraordinaire pour un utilisateur de véhicule léger, est plutôt anodin dans le TP. Oui, on peut acheter et se faire livrer une cabine complète ! Ça au moins, c’est pragmatique.
Pour exemple (voir ma photo ci-dessus), les lames sont souvent proposées « sur mesure » par les fournisseurs.
Chez qui on s’adresse pour les pièces détachées en TP ?
Il existe de nombreux spécialistes dans le domaine de la pièce détachée pour les engins de TP. Certains proposent même des outils en ligne pour les pièces qui doivent être adaptées. Par exemple, j’ai été agréablement étonné de constater que Cotrac propose un dimensionneur de lame pour les godets qu’on peut élaborer en direct sur leur site; en ligne. C’est un excellent outil !
Pour les godets, le fournisseur propose des modèles clairement accessibles en termes de prix. Tous les types de godets sont disponibles dans la gamme (terrassement, curage, godet banane, griffes, etc.).
Voir la gamme de godet mini pelle chez Cotrac.fr
Cotrac.fr est un acteur spécialisé de la pièce de rechange pour engins de terrassement et autres pelleteuses. La liste est longue, chenilles, chaînes en acier, graisses, roulements etc. Je vous invite clairement à visiter leur site web car ils offrent un panel impressionnant de pièces pour toutes les marques :
- BOBCAT
- HITACHI
- KUBOTA
- VOLVO
- Et même YANMAR !
Les pièces hydrauliques sur les engins de TP
Les pièces mécaniques ne sont pas les seules à casser. L’ensemble de l’hydraulique, des pompes aux bouchons, se détériorent et finissent par rendre l’âme.
Là encore il est bon de disposer d’un partenaire spécialiste de la pièce détachée car les modèles et les marques sont nombreuses. Plus vite on dispose des bonnes pièces de rechange, plus vite on peut se remettre à l’œuvre. Dans ce métier, l’engin quel qu’il soit, est inséparable du chantier.
Conclusion
Deux critères sont indispensables quand on mène un engin de TP :
- En connaître la mécanique et être débrouillard.
- Avoir un fournisseur de pièces détachées rapide, et efficace.
Que vous soyez « homme clé » et que vous vous occupiez de la maintenance de vos engins, ou bien que vous soyez un professionnel de la mécanique TP, c’est toujours bon d’avoir les bonnes adresses et de pouvoir dégoter la pièce détachée qui vous fait défaut rapidement.
Merci pour vos lectures et bon chantier !
Serge USTUN.