Irribloc, le bloc en polystyrène de Irrijardin pour réaliser sa piscine
Il y a de cela quelques années je découvrais le système Irribloc d’Irrijardin proposé par Ia marque, pour construire sa piscine de façon simple et efficace. Un bloc de coffrage ou « bloc coffrant » en polystyrène. Je suis séduit par l’idée.
Je vous livre donc ici mon retour d’expérience après avoir réalisé 2 piscines différentes chez mes clients.
Je vous donne mon avis réel, les avantages et les inconvénients que je trouve sur ce système constructif.
Qu’est ce qu’un bloc Irribloc ?
Construire sa piscine, au delà du rêve que cela représente devient de plus en plus couteux.
Certains iront même jusqu’à la réaliser en autoconstruction, et je pense clairement que c’est sur ce segment que se positionne Irrijardin. Alors quels sont les systèmes d’assemblages en présence lorsqu’on souhaite bâtir une piscine ?
Passons les en revue :
- Les blocs « béton » en agglo creux (très répandus) : nécessitent une lourde manutention, un excellent savoir faire, réalisable soi-même si on maîtrise le métier de maçon.
- Les Banches de coffrage à couler : Comme pour les précédents, il faut être très minutieux, très rompu à l’exercice car là vous n’aurez aucun droit à l’erreur lorsque que la toupie arrivera sur le chantier.
- Les coques (quelle que soit la matière) : Je n’aborde pas ici le principe car il est hors sujet.
- Les blocs en composite/polystyrène : Légers (vraiment légers, imaginez la protection d’emballage d’un ordinateur ou d’une télé), sécables avec une simple scie, stockable, assemblage pré-decoupé (comme des Légo) en somme: Le rêve de l’auto-constructeur !
De dimension 25x125x30, manutentionnable sans effort.
Le bloc Irribloc c’est donc un « parpaing creux » en polystyrène, avec des rainures d’assemblage à « emboiter », autrement dit le montage est réalisable par toutes et tous. C’est cela qui m’a séduit, et qui me séduit encore à vrai dire car sans vous spoiler, je trouve ce système constructif exemplaire.
Mais pas sans défauts..
La longueur des blocs est intéressante: 125 cms.
Cela permet, outre d’aller rapidement dans l’assemblage, de minimiser les défauts d’équerrage et de garder une assise saine tout au long de la construction. Si votre premier rang est parfaitement assemblé, il vous est littéralement impossible de dévier sur vos élévations.
Soignez donc votre premier rang au cordeau, avec un traçage précis et le tour sera joué.
Les blocs sont creux, afin de permettre le remplissage de béton, et les emplacements pour le chainage et prévu. A vrai dire, tout est simplifié à l’extrême pour éviter les erreurs de montage. Irrijardin, avec son bloc coffreur offre une alternative vraiment singulière mais surtout fiable, et réalisable.
Pour ma part c’est un succès sur ce point là. Voyons le reste.
Le bloc de coffrage, ça ne fait pas tout !
Oui le sytème Irribloc est simple à mettre en œuvre, mais cela ne fait pas tout.
Les blocs ne vous servent qu’à « bancher » la périphérie de votre future piscine. Ils devront donc être chainés, et coulés. Avant cela il vous faudra, quoi qu’il arrive, passer par les étapes « traditionnelles » du coulage de la dalle (implantation, coffrage, ferraillage et coulage) et de l’implantation de votre filtration (à ce stade la bonde de fond).
Par conséquent, ces différentes étapes devront être réalisées par un professionnel.
Si vous êtes vraiment compétent alors lancez vous, mais tentez de juger avant la pertinence de faire intervenir un maçon pour le dallage : C’est un conseil. (équipement, savoir, manutention, coulage sont des étapes qu’un particulier aura du mal à gérer).
En conclusion le système Irribloc d’Irrijardin est très abordable pour la partie « élévations », et uniquement pour cette partie là. Le système reste soumis aux étapes traditionnelles de maçonnerie lourde pour le soubassement.
Facilité de mise en œuvre
Au risque d’être répétitif, oui ce système constructif est pour moi le plus simple à mettre en œuvre.
Pour l’assemblage des blocs nous l’avons vu, c’est un véritable Légo. Mais également pour le positionnement des skimmers et des refoulements ! Car là aussi, il vous suffira de percer proprement avec une simple scie cloche pour les refoulements et une simple découpe à la scie égoïne pour les skimmers.
Les découpes dans les angles sont encore plus déconcertantes de facilité. Un régal.
Utilisez les chainages horizontaux pour « caler » correctement ces éléments de montage. En somme, une fois la dalle coulée, pour une piscine de 4×8 avec des assemblages propres et des coupes soignées, avec chainage: 2 jours à deux personnes sans se ruiner la santé.
Défauts constatés
Ce ne sont pas des défauts à proprement parler.
Pour monter correctement sa piscine avec le système Irribloc, il faut au préalable bien réfléchir son assemblage avant de débuter la construction, notamment vos niveaux finis et vos « fonds de clouage ». Pour mon retour d’expérience je vous livre ici l’erreur que j’ai commise et que je vous souhaite d’anticiper (si vous avez lu jusqu’ici :).
En effet n’oubliez pas que les blocs de coffrage d’Irrijardin sont en polystyrène !!
Par conséquent, oubliez les fonds de clouage ! Les 3 centimètres de part et d’autre du bloc ne sont donc pas propres à recevoir des éléments de fixation.
Votre seule « bande » de dur sera le centre du bloc qui lui est coulé. Le poseur de Liner, si vous optez pour cet élément de finition, devra donc aller chercher loin ses supports de fixation ! Si vous souhaitez finir avec une margelle bois attention ! Car votre seul point de clouage ou de collage sera au centre de l’agglo.
Attention donc au tuilage de vos bois qui seront littéralement libres sur plusieurs centimètres.
Dans l’idéal, arrêtez vos blocs 10 centimètres en dessous de votre niveau « fini » initialement prévu, et coulez une arase (ce qui contrevient du coup au côté simple de mise en œuvre de l’Irribloc). Même problème quand on souhaite venir ancrer des étriers ou des sabots de solivage pour réaliser une terrasse : Il faudra « gratter » le polystyrène à chaque solive pour aller « chercher le dur »… C’est peu amusant.
Outre cette absence de fond dur pour les ancrages, l’Irribloc est également un système peu adapté aux piscines qui ne sont pas très clairement rectangulaires.
Alors oui, vous pourrez toujours vous adapter avec quelques éléments non rectangulaires en optant pour des « ajouts » en coffrage manuel ou assemblage en agglo mais encore une fois, ce sera au dépend de la facilité de mise en œuvre qui nous est vendue par Irrijardin.
Le coût
Certainement un des atouts les plus précieux pour la marque, et pour le client évidemment, c’est le coût.
J’ai apprécié le fait d’avoir un quantitatif extrêmement précis à la sortie du magasin. Tout est inclus, absolument tout (sauf la dalle évidement, ferraillage de dalle et béton) y compris les quantitatif pour les éléments de chainage.
La filtration est également incluse ainsi que tous les raccords, brides et autres accessoires à la pose. Encore une fois, je dis bravo pour l’aspect pratique.
Une piscine en Irribloc d’Irrijardin de 4m x 6m va donc graviter autour de 6000 euros.
Ajoutez le coût de votre terrassement, de la dalle et du béton, et enfin le liner. No comment !
En conclusion
Pour une piscine rectangulaire, de faible profondeur (car les blocs à bancher sont plus complexes à sécuriser lors du coulage sur des grandes hauteurs) bien pensée à l’avance, je n’aurai aucun honte à proposer ce système.
C’est un mode constructif qui est fiable et efficace. Rapide à mettre en œuvre. Manutentionnable et nécessitant presque pas d’outillage. Allez-y sans inquiétude !
Pour en savoir plus sur l’Irribloc d’Irrijardin
Merci pour vos lectures et bon chantier !
Serge USTUN