Doit-on suivre IMH (Inter Mutuelles Habitat) en terme d’exemple pour les BPU ? Ma réponse est oui. En matière d’après sinistre, les extrêmes se côtoient mais ne se ressemblent pas.
Alors que certains donneurs d’ordre se limitent à une simple page résumant l’ensemble de leur BPU (Bordereau de Prix Unitaires), IMH se distingue par son incroyable panel de désignations techniques.
IMH, un exemple en matière de BPU : C’est mon dossier du jour.
=> Cet article s’inscrit dans l’ensemble des réflexions d’ordre doctrinales sur le bâtiment et l’après sinistre dont j’essaie d’établir le corpus.
Qui est IMH ?
Pour vous, IMH (Inter Mutuelles Habitat) est un assureur. Il protège votre logement et vos biens comme n’importe quel assureur, mutualiste dans ce cas précis.
Pour nous, IMH est un donneur d’ordre. En d’autres termes, les entreprises prestataires spécialisées dans l’après sinistre sont partenaires d’IMH pour réaliser vos travaux en cas de sinistre. C’est un principe de fonctionnement bien rodé et sain.
J’évoque les sujets de l’après sinistre régulièrement dans ces lignes, il s’agit évidemment de :
- Dégâts des eaux.
- Sinistre incendie.
- Catastrophes naturelles.
- Reprise en sous œuvre.
- Vandalisme.
- Consulter mon dossier sur l’après sinistre.
- Lire mon article sur les entreprises spécialisées en après sinistre.
Pourquoi évoquer IMH en matière de BPU ?
La réponse est simple, IMH est sans aucun doute un exemple en terme de richesse de contenu et de désignations dans leurs BPU (Bordereaux de Prix). Il est difficile de trouver plus complet et plus précis en terme de couverture des différents actes techniques du bâtiment.
Ce travail rigoureux de nomenclature doit être salué, et encouragé.
ATTENTION :
Je n’évoque pas le niveau de valorisation des lignes au BPU d’IMH. Il n’est pas ici question de faire un concours de valeur des actes techniques, mais uniquement de la richesse et du nombre de leurs contenus. En cela, IMH tient clairement le haut du pavé.
Le Bordereau de Prix Unitaire d’IMH est un véritable pavé qui reprend absolument tous les actes du bâtiment. Et je pèse mes mots, car je crois ne pas avoir pu les mettre en défaut sur un type d’ouvrage ou un autre.
Tous les métiers sont évidemment représentés, mais également les interventions les plus singulières. Seul AXA peut se targuer d’avoir un BPU presque aussi riche que celui d’Inter Mutuelle Habitat.
Nous sommes très loin du rachitique feuillet A4 qui compose l’ensemble des bordereaux de prix de certains confrères. Quelques lignes éparses et c’est plié.
Non, chez IMH le détail compte, et pas seulement sur le fond, mais également sur la forme. Il y a là un véritable travail qui, je suppose, a nécessité un sérieux investissement en temps, et en personnel.
NOTA:
Enfin, je ne traite dans cet article que des actes du bâtiment, en aucun cas des domaines de la décontamination qui sont un autre sujet.
Aux antipodes des usages, les BPU demeurent mal maîtrisés
La diversité et la richesse des désignations qui composent les différents BPU est-elle saine ? On peut légitimement se poser la question. En ces temps où même nos gouvernements prônent la « simplification » à tout prix, est-il rationnel de vouloir tout nomenclaturer ?
Ma réponse est oui.
Car il faut appréhender les BPU comme un langage commun, une compréhension bilatérale sur les actes à réaliser en matière de rénovation et d’après sinistre.
Cela n’enlève absolument rien au travail rigoureux de l’expert, cela confirme simplement que tout le monde tombe d’accord sur la technique et le financier dans l’estimation des dégâts.
Les BPU doivent servir de « base » à toute discussion, puis de contrat à toute mise en œuvre.
Evidemment, ce point fait polémique. Notre « tendance » naturelle à ne pas trop vouloir faire d’effort nous pousse à préférer les nomenclatures simplistes les moins détaillées : C’est naturel.
En revanche, ce qui est « simple » de prime abord, finira tôt ou tard à rendre les choses compliquées. Autrement dit, si les devis des métreurs sont « pauvres » en terme de contenu et de désignation, tous les postes de la rénovation seront sujets à réclamation.
C’est un constat factuel que je base sur ma longue expérience : Mauvais BPU = Chantier à problèmes.
Enfin, les experts eux-mêmes sont rassurés lorsque les règles sont solides. Ainsi, la communication entre l’entreprise prestataire et l’expert sera facilitée et factualisée. Une « partition » bien cadrée.
- Lire mon article sur les BPU.
- Lire mon dossier sur la nécessité de sortir du cadre des BPU.
Pour aller plus loin
Je viens d’effectuer une demande sur le site internet d’IMH afin de pouvoir héberger leur BPU au format PDF, à destination des artisans qui me lisent. S’ils acceptent, ce dernier sera disponible (mais réservé) sur Monbatiment.fr.
Si vous avez des questions particulières, je vous invite à me les poser par mail : contact@monbatiment.fr
Il est également nécessaire de rappeler que l’après sinistre, dans son organisation actuelle, est très largement issu et consolidé par l’IRSI, dont je vous invite à comprendre les dispositions. Plus précisément en matière de « réparation en nature ».
Lire mon article sur la convention IRSI.
Lien complémentaires :
Merci pour vos lectures et bon chantier.
Serge USTUN.