Receveur ou douche italienne ? Le choix n’est pas aisé
J’essaie donc de vous répondre le plus factuellement possible dans ce nouvel article. Receveur ou douche italienne ? Une affaire de style, et de garantie.
La douche à l’italienne c’est beau, ça flash.
Mais est-ce là la seule chose dont on doit se préoccuper ? La qualité de pose, la pérennité et la garantie de ne pas avoir de voie d’eau n’est-ce pas plus important ? Faire le bon choix, je vous explique ici les critères à observer.
Si votre choix porte sur le désign, le côté « flashy ou classieux» alors optez pour une douche italienne à carreler, vous ferez le bonheur de M6 déco et le malheur des assureurs ! Et attention aux malfaçons qui n’apparaîtront que bien trop tard.
Une douche italienne, c’est en matière d’étanchéité et de mise en œuvre le pire ennemi de l’artisan, et par définition du client. En cas de mauvaise mise en œuvre le coût d’une réfaction ira jusqu’au double du coût des travaux initiaux. Faire et défaire, c’est travailler 2 fois…
Vous devrez donc, avant de commander les travaux (si vous êtes particulier) ou entamer les travaux (si vous êtes artisan) valider les points suivants:
- la topologie du chantier (neuf, ba13, réservation suffisante, vide technique…)
- la qualité des matériaux : privilégier le WAB comme la plaque WAB Siniat, pour les parements, colle de qualité, joints de qualité (Weber ou équivalent), caniveau ou bonde de très bonne qualité
- le savoir faire du poseur (oubliez le moins disant, vous partez au conflit)
- bien choisir son mix carrelage/faience
- Éviter la mosaïque ou les trame effet pierre c’est une horreur à jointer, c’est très difficilement réalisable en alliant le beau et le normatif, gros joints, mauvaise finition et un calvaire à entretenir. Mauvaises jonctions aux périphéries en général.
- Pour les grands carreaux il faudra de l’anti-derapant (la mosaïque étant antidérapante grâce aux nombreux joints) sauf que: l’anti-derapant et bien ça ne se nettoie pas ! Ou difficilement…
- Privilegiez les carreaux anti-dérapants simple à nettoyer, le moins de joints possibles.
- La Faïence viens « mourir » sur le carrelage pas l’inverse, et on démarre sa pose au 2ème rang, en laissant son premier rang en SOUS COTE.
- On pense à rouler son SPEC et assurer les bandes périphériques et remontées dans les angles et le SEL au sol si le bac est maçonné.
- bref….. Compliqué et très aléatoire.
Moins tendance, mais beaucoup plus sûr : le receveur !
Alors oui c’est moins classieux. Mais un receveur se pose plus facilement, ne craint pas de défaut d’étanchéité, peut se poser et se déposer. La bonde n’est pas scellée.
D’autant qu’aujourd’hui il existe des receveurs façon pierre naturelle dans de nombreux coloris et aspects. Certains sont même découpables.
Un receveur : 400 euros / Une douche italienne : 1500 euros (juste pour la partie receveur à carreler, nappe, SEL, et carrelage…. Pour le coup, en terme d’économie le receveur passe en tête du concours.
Soyons concis, receveur ou douche italienne, le coût, mais aussi le reste:
– Chape pour receveur à carreler: 300 euros (contrairement au receveur simple pas de plots réglables ici)
– receveur type Wedi à carreler: 350 euros
– natte d’étanchéité avec bonde de fond adaptée : 250 euros (lire mon article sur le SPEC étanchéité ici)
– carrelage à poser, fourniture et pose sur 1.20 M2: 250 euros à 400 euros…
En revanche pour un receveur à poser:
– Receveur pierre naturelle: 350 euros
– Plots réglables : 40 euros
– Bonde simple : 30 euros
En conclusion:
Si vous devez faire un choix entre receveur ou douche italienne, réfléchissez bien. Le beau est parfois l’ennemi du bien. La plupart des dégâts des eaux sont dûs aux douches italiennes. Pour le nettoyage et l’entretien, c’est un calvaire. Alors un peu de pragmatisme.