Point de rosée, mauvaise isolation, infiltration ou mauvaise ventilation : La présence de moisissure sur les murs est un symptôme, en aucun cas une cause.
Rassurez vous, les moyens d’y remédier sont nombreux mais avant tout, il est nécessaire de clairement identifier la cause de l’apparition de ces moisissures avant d’aller plus loin.
Stopper la cause doit être la priorité, et nous allons voir ensemble comment l’identifier. Après cette investigation, je vous donnerai les clés pour retrouver des murs sains.
Avant propos : Dans cet article, j’ai volontairement surdimensionné toutes les photos (exclusives et issues de mes chantiers) car l’aspect visuel des moisissures est un excellent révélateur de : Niveau de prolifération et localisation du problème. Je vous invite à cliquer sur ces dernières pour les agrandir en plein écran.
Présence de moisissure sur les murs : Les 3 principales causes
Figure 1 : Ci-dessus, présence de moisissure à l’aspect « moucheté », de type « spectre d’humidité ». Crédit photo : S.USTUN / Monbatiment.fr.
« Moisissure = Champignons »
3 principales causes génèrent la présence (et la prolifération) de moisissures sur les murs et les cloisons. Avant d’entrer dans le sujet du nettoyage et de la rénovation de ces derniers, vous devez comprendre les causes du phénomène dont le maître mot est : L’humidité.
L’humidité crée une stagnation d’eau dans les parois, qui engendre une prolifération fongique, autrement dit : Des champignons.
S’il y a présence de moisissure, c’est donc qu’il y a de l’humidité non évacuée. Par conséquent, nous pouvons tirer trois grandes causes clairement identifiées :
- Un dégât des eaux (dans le logement ou provenant de l’extérieur du logement).
- Un manque de ventilation du logement (manque d’aération, absence de VMC, etc.).
- Une mauvaise gestion du point de rosée.
Je vous propose de décortiquer ces trois causes dans le détail, ce sera le préalable à toute action en prévention ou reprise des moisissures.
Le dégât des eaux
Parfois flagrant, parfois invisible, le dégât des eaux est une cause principale de l’apparition de moisissures dans un logement. Il peut se situer à plusieurs niveaux :
- L’infiltration par la toiture.
- L’infiltration par la façade.
- Percement ou détérioration d’un tuyau dans la dalle ou dans une cloison.
- Inondations (évidemment).
- Remontée de capillarité des dalles mal isolées (sans polyane ou rupture quelconque).
Dans tous ces cas, vous devez identifier d’où vient le dégât, pour pouvoir le corriger. Entendons nous bien, cette étape est la première de toutes les étapes à mettre en œuvre. Sans correction du problème, il est inutile de vouloir y trouver une solution. Je développe le sujet plus bas dans cet article.
Le manque de ventilation
Après le dégât des eaux, la deuxième cause récurrente d’apparition de moisissure sur les murs ou les plafonds provient d’un défaut de ventilation. En effet, tout logement doit être correctement ventilé et aéré.
C’est un principe qui peut paraitre anodin, et pourtant il est primordial, et pas seulement pour des raisons de confort. La moisissure, je vous le rappelle, ce sont des champignons. Certaines personnes sensibles peuvent développer de graves problèmes de santé si le sujet n’est pas traité. Soyez donc vigilants.
Le manque de ventilation peut avoir plusieurs causes :
- Absence ou disfonctionnement de la VMC.
- Remplacement des menuiseries anciennes par des menuiseries neuves.
- Mauvaises habitudes de vie, absence d’aération par l’ouverture régulière des fenêtres.
Je développe également le sujet plus bas dans l’article, mais je vous invite aussi à consulter mon article sur ce sujet :
Lire mon article sur la ventilation d’une maison.
La mauvaise gestion du point de rosée
Le point de rosée est un phénomène physique bien connu dans le bâtiment. Lors des transferts et échanges thermiques générés par les fortes différence de température entre l’intérieur et l’extérieur, la vapeur d’eau migre vers les parois.
Au contact des parois, et selon le type et l’épaisseur de l’isolant, la vapeur d’eau condense, puis goutte. Vous voyez ce phénomène sur vos vitres en hiver.
Dans notre cas, la stagnation de cette vapeur d’eau dans l’isolant va créer une humidité importante du support : L’apparition des moisissures ne saurait tarder !
Lire mon article sur le point de rosée.
Identifier et localiser les moisissures
Ci-dessus : Prolifération de la moisissure sur les plafonds. Notez la différence de coloration entre les parties en voie d’assèchement, et les parties encore humides. Crédit photo : S.USTUN / Monbatiment.fr.
Aux angles des murs et plafonds :
L’infiltration d’eau provient nécessairement de l’étage, ou de la toiture. Il convient de rapidement intervenir en réparation de l’éventuelle fuite ou voie d’eau. Ce n’est pas anodin, c’est peut être les prémices à un dégât beaucoup plus important.
Cherchez la localisation la plus sombre et vous trouverez l’emplacement de la fuite. Dans le cas ci-dessus, le point principal est localisé dans l’angle supérieur gauche de la photo.
Lire mon article sur les infiltrations par toiture.
En pied de mur :
- Coupure d’un tuyau dans le ravoirage ou la dalle.
- Remontée d’humidité par manque de rupture de capillarité (maçonnerie) entre le soubassement et la dalle.
- Mur enterré, même cause que précédemment.
- Inondation.
Au milieu d’un mur, dans une zone localisée :
- Vérifier la présence d’une arrivée d’eau (douche, cuisine).
- Vérifier la présence d’une servitude de passage d’une alimentation (ou évacuation) d’eau chez le voisin.
- Présence d’un défaut d’étanchéité (enduit) sur la façade : Fissure, manque d’enduit, etc.
Suivre la couleur des moisissures :
Plus les moisissures sont sombres, plus vous approchez de la cause du problème. La couleur, je le répèterai souvent dans cet article, est un excellent indicateur de localisation et de taux d’humidité des supports.
Les spectres d’humidité en « points » ou « mouchetés » : (Cf photo « Figure 1 » ci-dessus)
Présence d’une forte humidité « naissante ». Autrement dit, c’est la première étape de la prolifération des moisissures. Il faut en tirer une seule conséquence : Le phénomène va s’aggraver si l’humidité n’est pas évacuée.
Défaut de ventilation : Principal vecteur d’apparition de moisissures.
Le défaut de ventilation demeure le principal problème lorsqu’il est question d’apparition de moisissures sur les murs. C’est imparable, et c’est très largement soutenu par tous les experts en bâtiment.
Il peut y avoir plusieurs causes à cela, et vous remarquerez que tous les paragraphes de cet article ou presque, s’imbriquent en terme de cause et de conséquences :
- Défaut de ventilation naturelle ou mécanique.
- Manque d’aération des pièces (surtout en hiver), fenêtres fermées en permanence : La vapeur d’eau et l’humidité ne s’évacuent pas.
- Changement des habitudes de vie (travail à domicile, augmentation du nombre d’occupants) : Cela génère de la vapeur d’eau.
- VMC en panne : On ne le détecte pas forcément, les VMC sont généralement dans les combles.
- Remplacement d’anciennes menuiseries en bois par des menuiseries modernes et étanches à l’air.
- Surchauffage des pièces ou au contraire, absence totale de chauffage d’un logement (logement vacant).
Vous l’aurez compris, tous ces critères ont le même fondement : La ventilation (ou aération) des volumes.
La moisissure sur les murs n’apparait pas par enchantement, ou par malédiction ! C’est un phénomène physico-chimique qui ouvre la porte à la prolifération de champignons. Autrement dit, la moisissure c’est du champi !
Tout individu respire, et par conséquent, émet de la vapeur d’eau. Cette vapeur d’eau doit être extraite du logement (ou de la pièce) par tout moyen possible : VMC, ouverture des fenêtres, renouvellement de l’air ambiant.
NOTA : L’air chauffé augmente l’emprisonnement de la vapeur d’eau dans les isolants minéraux ou végétaux, créant une cage d’humidité et une baisse d’efficacité de l’isolant.
A force d’être chargé en eau, les murs vont laisser proliférer les champignons, créant graduellement des « spectres » d’humidité puis de la moisissure. C’est inéluctable.
Solutions :
- Ouvrir les fenêtres, aérer les pièces (y compris en hiver).
- Vérifier que la ventilation mécanique contrôlée (VMC) fonctionne correctement.
- Adapter la ventilation au nombre d’habitants dans le logement.
Apparition de moisissures après le remplacement des fenêtres
Même si cela peut vous paraitre incongru, le remplacement des fenêtres (ou plus généralement des menuiseries) peut être la cause de l’apparition des moisissures sur vos murs. C’est un cas de figure qu’on rencontre très régulièrement en après sinistre, lors d’une expertise.
Les menuiseries anciennes, souvent en bois, n’étaient absolument pas hermétiques à l’air et jouaient par conséquent le rôle de régulateur. En permettant (sans le vouloir), une ventilation naturelle de la pièce, l’humidité n’avait pas le temps de s’installer durablement dans les murs.
Après une rénovation, le remplacement de ces mêmes menuiseries (transpirantes) par des menuiseries neuves (étanches) est bien souvent la principale cause dans l’apparition soudaine de moisissure.
- Absence de ventilation mécanique.
- Menuiseries parfaitement étanches à l’air.
- Désastre en terme de ventilation = Moisissure.
Lire mon article sur la présence de moisissure dans la salle de bain.
Moisissure sur murs placo : Rassurez vous !
Ci-dessus : Forte présence de moisissures sur les cloisons intérieures en placo. Crédit photo : S.USTUN / Monbatiment.fr.
Evidemment, sur la photo ci-dessus, la cloison doit être entièrement rénovée, avec dépose et repose de plaque de plâtre. C’est le cas de figure le plus extrême. En revanche, c’est rarement aussi prononcé dans la grande majorité des cas.
- Spectres d’humidité en « points » ou « mouchetés » : Inutile de remplacer le placo.
- Tâches marrons, jaunes, circulaires même très évasées : Inutile de remplacer la plaque de plâtre.
- Aplats « noir profond » et déstructuration du support (testez avec un crayon) : Il est temps de remplacer le placo.
Je vous rassure, la nécessité de remplacer le placoplâtre est minoritaire dans les dégâts des eaux. Peu ou proue, ce taux se situe à moins de 5% des sinistres.
Les plaques de plâtre, même celles qui ne sont pas hydrofuges, sont extraordinairement résistantes à l’eau. Dans l’immense majorité des cas, le placo reprendra toutes ses qualités structurelles et esthétique après séchage.
Moisissure sur mur non doublé et enduit plâtre
Ci-dessus : Exception à la règle, la cloison doit être totalement purgée du plâtre et entièrement rénovée. Cloison brique / Fuite au droit du mitigeur de la cuisine. Crédit photo :S.USTUN / Monbatiment.fr.
Paradoxalement, les murs non doublés et simplement enduits au plâtre sont les plus simples à traiter. D’ailleurs, il faut noter que sur ces derniers, les moisissures atteignent rarement le stade de spectres noirs. La coloration (donc la prolifération et le séchage) est généralement brun clair, ou jaune.
En revanche, cela ne veux pas dire que les cloisons et murs pleins sont « à l’abri » des moisissures (voir ma photo ci-dessus). Certes, j’ai pris un cas extrême en exemple, mais il est assez parlant.
Si ces derniers n’offrent aucune, ou peu de nourriture aux champignons, il n’est pas rare qu’il laissent apparaitre du salpêtre. A terme, les desquamations et le revêtement vont se désagréger et le résultat sera sans appel.
Sur ce type de parois, il faudra « purger » le revêtement (généralement du plâtre) et laisser respirer le support avant d’enduire à nouveau. Evidemment, la fuite doit être stoppée et/ou l’humidité régulée.
La couleur de la moisissure est révélatrice
Crédit photo : S.USTUN / Monbatiment.fr.
La couleur est un indicateur très précis du stade de développement de la moisissure (champignons) et de la localisation du problème. C’est un excellent révélateur qui permet de poser un diagnostic très fiable, utile aux experts notamment.
Cette différence de coloration nous indique deux choses :
- Localisation de la voie d’eau : Plus c’est sombre, plus on s’approche du point singulier.
- Taux de séchage du support : Plus le support est brun, jaune, plus ce dernier est en état de séchage. Plus il est sombre, plus il indique un niveau élevé de moisissure, donc d’humidité.
Exception à la règle : (voir ma photo ci-dessus).
J’ai volontairement utilisé cette photo d’un de mes dossiers pour vous donner un exemple d’exception à la règle de localisation. Sur la photo ci-dessus, il serait légitime de penser que la voie d’eau provient du sol, car les supports les plus sombres sont en pieds de murs. Et bien c’est un faux positif.
Dans ce cas, la fuite provient du mitigeur de douche encastré. Hors, comme l’eau ruissèle vers le bas, la cause est effectivement à 1.20 mètre du sol, dans la cloison, mais le dégât se « voit » en pied de mur car c’est là que l’eau s’accumule et stagne.
L’isolant est-il en cause ?
L’isolant est EN PARTIE en cause.
« En partie » seulement car ce dernier n’est pas la principale cause de l’apparition des moisissures, mais il tend à les aggraver. Pour rappel, les isolants sont théoriquement imputrescibles. Cependant, ils ont la fâcheuse tendance à « préserver » l’humidité d’une part, et l’aggraver par ailleurs.
Il faut comprendre ce comportement particulier des isolants (laines minérales et végétales) :
- Les isolants « retiennent » la forte humidité présente en cas de dégât des eaux. C’est donc « a postériori » que l’isolant aggrave le dégât, en ne permettant pas au support de sécher. En ce sens, c’est un accélérateur de développement des moisissures.
- Les isolants « créent » les moisissures « a priori » car ils retiennent la vapeur d’eau, transformant cette dernière en liquide. C’est le résultat du point de rosée ou du manque de ventilation dans une pièce trop humide. En ce sens, l’isolant n’est pas « la » cause, mais demeure « en » cause dans l’apparition des moisissures.
Tester l’humidité des murs : Le TH
L’arme fatale pour mieux appréhender les moisissures et leur éventuelle prolifération : L’humidimètre !
Ci-dessus : J’utilise un humidimètre d’appoint (très peu coûteux à l’achat) pour vérifier la présence d’humidité dans les murs. Crédit photo : S.USTUN / Monbatiment.fr.
Avant d’entamer une quelconque action sur les moisissures (nettoyage ou curation), vous devez impérativement mesurer le taux d’humidité présent dans les murs ou les cloisons. Cela ne se fait pas au doigt mouillé, même si la coloration peut être un bon indicateur par ailleurs.
L’humidimètre (ou THmètre) est votre allié le plus précieux. Et en plus, il ne coûte vraiment pas cher !
L’usage veut que la tranche « acceptable » d’humidité des supports se situe entre 15% et 20%. Il n’est pas rare de constater des murs qui atteignent la saturation du testeur. Autrement dit, l’humidité est de 100%.
Si tel est le cas, au risque de me répéter, seul l’assèchement technique des murs sera possible, et aucune autre action ne pourra être envisagée.
Dans l’idéal, achetez un testeur sur internet, et testez régulièrement vos murs. Faites un teste tous les 24 heures en gardant les support parfaitement aérés et ventilés. Si le taux baisse, patientez jusqu’à ce que ce dernier soit inférieur ou égal à 20%.
Cela peut prendre littéralement des mois, alors armez vous de patience.
Voir le modèle d’appoint chez Trotec (celui que j’utilise sur la photo). Entre 15 et 17 euros TTC.
Comment nettoyer les moisissures sur les murs ?
Je le répète, mais avant d’entamer un nettoyage, il faut assécher le support. Si ce dernier demeure humide, il est parfaitement inutile d’essayer de le nettoyer sauf si c’est une nécessité de salubrité immédiate.
Sans surprise, le meilleur nettoyant fongique (moisissures) demeure l’eau de javel ! Et oui ! Autrement dit, il y a de grandes chance que vous disposiez déjà d’un des meilleurs nettoyants disponible du marché dans un de vos placards.
Pour les professionnels, il existe d’excellentes solutions anticryptogamiques (oui le terme est barbare je vous l’accorde) qui fonctionnent parfaitement en première étape curative et nettoyante. En revanche, ces solutions sont chimiques, et très agressives (généralement utilisées en toiture ou sur les murs extérieurs).
Quand vous voyez un bidon bien jaune ou bien « flashy », vérifiez que ce ne soient pas des solutions agressives utilisables uniquement sur les façades ou toitures.
Depuis quelques années, les industriels ont développés des solutions moins agressives mais tout aussi efficaces. Certains produits sortent du lot et sont de bonnes solutions préventives ou curatives pour le traitement de moisissures sur les murs.
Je ne vais pas vous donner la liste complète mais je vous conseil de vous tourner vers des professionnels de la peinture. La raison est simple, une fois nettoyés, les murs devront être imprimés puis repeints.
Autant éviter les produits risqués et autres produits magiques qu’on ne maîtrise pas.
- Le Fongi + de Zolpan : Excellent à tout points de vues, même en terme de prix. / Solution en phase aqueuse.
- Le STOP Moisissure chez Arcane : Très bon produit, très économique et fiable / Solution également blanchissante.
Dans certains cas, il n’y a aucune autre solution que de reconstruire totalement la cloison, ou remplacer totalement le doublage. Les indicateurs restent les mêmes : Surfaces noires ou spongieuses = Remplacement du support.
Les solutions curatives et le traitement des moisissures
Aussi simpliste que cela puisse paraitre, les solutions les plus efficaces contre les moisissures sur les murs demeurent l’asséchement, et la ventilation du logement.
L’assèchement par des déshumidificateurs d’air
Ci-dessus : Exemple d’assécheurs disponibles à la location. C’est très efficace même si cela reste contraignant. Crédit photo : Kiloutou.
Lien vers les assécheurs en location chez Kiloutou.
Les assécheurs sont utilisés dans les cas les plus graves, notamment lors des inondations (et par extensions, les dégâts de eaux). Ces appareils vont extraire l’humidité contenue dans l’air et la récupérer sous forme d’eau liquide, dans un bac de récupération.
L’opération est assez contraignante mais demeure la plus efficace.
On utilise également le terme de déshumidificateur. Certains fonctionnent avec une pompe, permettant ainsi de les relier à un tuyau que vous pouvez laisser couler dans une baignoire par exemple. Cela dispense d’avoir à vider le bac de récupération en permanence.
- Assécheurs : 1ère étape dans les cas les plus extrêmes.
- Aération : Quoi qu’il arrive, les locaux doivent être aérés, sinon les traitement seront inutiles.
- Traitement : Une fois les supports secs (TH inférieur à 20%), il est possible d’envisager un traitement. Solutions anticryptogamiques, schuss, BIN peinture, rénovation du plâtre ou mise en peinture.
NOTA : Dans les cas les plus graves, il est possible de réaliser un asséchement en profondeur dans les cloisons ou les doublages. Cela nécessite de percer les parements et de créer une circulation d’air dans les parois.
Les professionnels de l’après sinistre ont souvent recours à ce procédé.
Les sociétés spécialisées dans le traitement des murs humides
Il existe des sociétés qui se sont spécialisées dans le traitement des parois humides par nature. Il s’agit des cas natifs de murs semi enterrés ou enterrés, des caves, des sous-sols, ou du mauvais drainage des eaux de pluies, etc.
Je vous en parle ici, car ces sociétés existent et je n’ai personnellement jamais eu d’avis négatifs mais je n’y ai jamais eu recours. Mon avis est donc purement indicatif.
J’ouvrirai un dossier dédié si le cas se présente et que je peux vérifier « in situ » les procédés utilisés par ces entreprises.
Quelques liens :
Repeindre sur un mur impacté par la moisissure
Repeindre un mur impacté par les moisissures est une chose des plus anodine. Dans l’après sinistre, on le fait tous les jours, et même plusieurs fois par jour. Il n’y a donc aucune fatalité, même si vos murs ont été sérieusement attaqués.
En revanche, je le rappelle, ces derniers doivent être parfaitement secs et dépourvu de toute humidité résiduelle (taux acceptable : 18 à 20%).
Attention, si vous utilisez de l’eau de javel en nettoyage des moisissures, il est hors de question de repeindre de suite. Il faudra patienter de trois semaines à un mois après un lessivage et un rinçage complet des parois.
Certains produits opacifiants sont très efficaces, que ce soit en sous couche ou en finition.
- Le schuss : Fonctionne très bien, je valide totalement le produit.
- Le BIN : Comme pour le Schuss, excellent produit très largement testé et validé.
- Easy White : Plus difficile à trouver, une alternative au BIN.
- Lire mon article sur l’utilisation du BIN Peinture.
- Lire l’article très intéressant de ZOLPAN.
- Intéressant, l’avis de Placo France sur la moisissure des murs.
Vérifier le bon fonctionnement de la VMC
Les solutions imparables pour vérifier le bon fonctionnement de la VMC sont simples :
- Présenter un feuille de papier toilette au droit d’une des bouches de VMC, cette dernière doit virevolter. Si elle ne bouge pas, la VMC ne fonctionne pas ou manque de puissance d’extraction.
- Présenter une flamme (attention tout de même) au droit des bouches d’extractions à l’aide d’un briquet. La flamme doit être « aspirée » de façon visible par la ventilation. Ne le faites que si la bouche d’extraction est propre et saine.
Conclusion
Dans cet article, je n’ai utilisé que des cas de figures que j’ai rencontré sur mes dossiers. Par ailleurs, les photos ci-dessus sont toutes issues de mes reconnaissances et expertises. Par conséquent, j’ai peut-être survolé ou éludé certains critères ou éléments intéressants que je vous invite à partager pour enrichir au maximum ce dossier.
Merci pour vos lectures et bon chantier.
Serge USTUN.