Véritable toiture terrasse ou faux toit plat ? Vous avez un projet de construction et vous hésitez entre une dalle béton et du bac acier pour réaliser un « aspect » toiture plate ?
Vous pouvez tricher, dans le cadre d’une toiture non accessible.
En effet, sous certaines conditions, l’aspect purement visuel d’un toit terrasse peut être simulé par la tôle nervurée que nous connaissons tous.
Si cette dernière n’est pas accessible, le bac acier peut offrir une lecture architecturale identique à une dalle béton, avec une pente très légère et des acrotères.
Faisons le tour ensemble de ces deux procédés, et tentons de les analyser dans le détail.
Avant propos
Dans cet article j’évoque le cas d’une toiture terrasse non accessible. Il ne s’agit donc pas de prendre ce sujet en considération dans le cas d’une toiture accessible.
De la même manière, je propose ici une solution de « remplacement » au traditionnel toit plat en béton qui demeure toujours la solution unique pour le collectif et le tertiaire.
Enfin, sachez que j’ai déjà construit de nombreuses maisons dans les deux procédés. Je maîtrise donc les deux options :
- Dalle béton + étanchéité (avec isolant Polyuréthane).
- Bac acier et faible pente (avec plaques « sandwich » isolées et isolant en plénum).
Il paraît évident, au vu de la conjoncture, que le coût sera prédominant dans ce choix, si toutefois la toiture n’est pas accessible.
Dans le cadre des toitures terrasses accessibles, le choix est simple : Dalle béton. Il est impossible de donner le caractère d’accessibilité sur du bac acier.
Je ne ferai pas de choix à votre place, je vous expose les deux systèmes constructifs dans le détail, à vous d’y trouver votre bonheur.
Toiture terrasse non accessible : Dalle béton ou bac acier ?
Deux salles, deux ambiances.
Il va falloir se décider et choisir quel système constructif vous allez adopter entre dalle béton et bac acier en faible pente.
Depuis plusieurs décennies, il est assez simple de tricher pour obtenir un toit « plat » qui n’en est pas un : Le bac acier avec une pente de 5% fait parfaitement illusion.
Également, depuis plusieurs décennies et de façon plus efficace encore aujourd’hui, la dalle béton ou le « plancher haut » béton est tout à fait pertinent.
Ces deux modèles sont éprouvés, ça fonctionne.
Mon but, dans cet article, est simplement de vous aiguiller sur les avantages et inconvénients des deux systèmes.
Le faux toit plat en bac acier : 5% de pente
Pour le bac acier, la solution est extrêmement simple. Il suffit de commander une fermette étudiée à la pente, poser le pare pluie, et poser la tôle nervurée.
Je vous rappelle que le terme « Bac acier » désigne théoriquement la marque BACACIER. Pour être tout à fait en règle, il conviendrait de parler de « tôle nervurée ».
Une pente de 5% permet d’obtenir l’effet « toit plat », vu de l’extérieur. Selon la typologie de la maison, il faudra adapter une forme de toiture monopent ou un deux pans.
La forme de la toiture (donc de la maison) peut jouer un rôle considérable dans le choix du procédé.
- Je vous renvoie à mon article sur les différents types de toitures.
- A lire également : Le bac acier en toiture.
Faites valider la projection de votre toiture en bureau d’étude pour ne pas générer d’erreur de dimensionnement.
Une fois les acrotères réalisés, vu du sol, impossible de dire que le toit n’est pas plat. C’est un subterfuge constructif très en vogue et très fiable, même s’il n’est pas exempt de problèmes. Nous allons les passer en revue.
Avantage : Facile à mettre en œuvre
Commençons par le commencement. Une toiture bac acier faisant « office » de toiture terrasse non accessible est tout bonnement simple à la mise en œuvre.
Je peux le faire, vous pouvez le faire.
Les fermettes se lèvent soit directement par le bras du camion de livraison, soit à la main. Nul besoin de vous ressortir une photo où je lève seul une fermette en pignon. Ces dernières sont très largement manuportables.
Suivez le plan de pose du fabricant, tout est dessus : Entraxes, ancrages, anti-flambements et équerrages.
Laissez soigneusement la réservation pour réceptionner le cheneau encaissé et tout ira pour le mieux ! Ceci fera d’ailleurs l’office d’une précision en bureau d’étude, pour obtenir un « talon » de ferme correctement dimensionné.
Inconvénient : Peu de place en plénum
Inconvénient majeur, mais tout de même moins handicapant qu’une dalle béton : La place en plénum.
Sur une faible pente, de l’ordre de 5%, ne vous attendez pas à grimper dans les combles perdus, ce sera parfaitement infaisable.
Prévoyez donc de quoi isoler, et très largement (voir plus bas) ainsi que la place suffisante pour une VMC à minima, voir un gainable.
Avec un aussi faible pente, la place disponible sera anecdotique mais contrairement à une dalle béton, elle sera bel et bien existante.
Ce point concerne deux impératifs :
- L’épaisseur d’isolation permise.
- L’emplacement disponible pour poser une VMC ou un gainable.
Je reviendrai sur ces deux sujets aux cours de cet article.
En résumé, c’est plutôt un bon point pour le procédé charpente + bac acier, qui permet plus de latitude en combles perdus.
Inconvénient : Nécessite une forte isolation pour le phonique
La place, nous l’avons vu, il y en a peu sous un faux toit terrasse en bac acier. Cependant, il vous en faut, et suffisamment pour bien isoler les combles. Deux enjeux sont présents : Le thermique, mais également le phonique !
Car c’est bien là le gros défaut du bac acier : 340 millimètres minimum si on souhaite obtenir un résultat pertinent, et pas en rampant, mais à plat !
Je vous renvoie à mon dossier sur les problèmes de condensation du bac acier en cas d’isolation en rampant.
Prévoyez ça avant, au risque de vous retrouver avec de gros ennuis d’acoustique. La pluie battante vous offrira un véritable concert de tambours dans votre salon et vos nuits risquent d’être fortement désagréables.
Inconvénient : Nécessite de bien gérer la condensation
Justement, parlons condensation. A moins d’opter pour du bac sandwich, la condensation menace en terme de bac acier.
Choisissez du bac isolé. Je le répète. Ne posez jamais du bac sec pour un local à usage d’habitation. Ces types de panneaux de couverture en tôle nervurée et isolée permet de stopper le phénomène.
Les épaisseurs sont nombreuses, de 40 millimètres à plus de 80 millimètres. Il vous suffit de comparer le « R » de résistance thermique annoncé pour savoir ce qu’il convient dans votre cas. N’oubliez pas qu’il y aura une couche d’isolant à plat en plénum également.
Les deux isolants doivent vous permettre de vous permettre une efficacité phonique et thermique.
Côté coût : Du tout gagnant, nous verrons cela plus bas dans l’article.
La dalle béton et l’étanchéité
L’étanchéité de toiture terrasse non accessible ou accessible est un art à part entière. C’est un métier hautement technique qui ne doit pas être abordé avec légèreté.
Je l’évoque très régulièrement dans mes articles, l’étanchéité est un point névralgique du bâtiment.
Outre sa complexité, le mix dalle béton / isolant / étanchéité de toiture est sans aucun doute le plus massif des procédés.
On se libère de la charpente, certes. On oublie le bois.
En revanche une dalle béton ne doit pas être considérée dans sa mise en œuvre première mais dans sa globalité. Cet ouvrage est très loin d’être anodin.
Principal défaut : Le manque de flexibilité.
Une fois coulée, la toiture terrasse devient un édifice à part entière, et il ne s’agit plus d’y apporter de modifications.
Contrairement à une charpente traditionnelle ou simplement à de la fermette, il n’est plus question d’aller « bricoler » sur, ou sous le béton. C’est figé, et définitivement.
Seuls des étancheurs professionnels sont à-même de mettre « hors d’eau » une dalle béton.
Lire mon article sur l’étanchéité de toiture terrasse.
Avantages d’une dalle béton
L’avantage indéniable d’une dalle béton en plancher « haut » est d’être pragmatique. Avec les nouvelles conceptions de poutrelles et hourdis longues portées, vous pouvez éventuellement vous dispenser de refends.
La dalle béton, du fait de la masse, est également un excellent rupteur phonique. Là où le bac acier demeure le pire ennemi en matière d’acoustique.
Le confort d’été est clairement mieux géré sur une dalle béton en rapport avec une couverture en acier.
La pose des éléments techniques, pompe à chaleur par exemple, est plus simple sur une dalle béton, très improbable sur une toiture en pente, même si cette dernière est très faible.
Enfin, pour les projets de toiture terrasse « accessibles », absolument rien ne remplace une dalle béton. D’ailleurs, si votre projet inclus une future végétalisation de toiture, oubliez le bac acier et optez pour une véritable toiture terrasse en plancher béton + étanchéité.
Cela fait beaucoup d’avantages pour le toit véritablement plat !
Inconvénients de la dalle béton
Les avantages sont parfois également des inconvénients.
Un plancher « haut » béton apporte de la masse. Ce qui au demeurant est un avantage en terme de confort d’été et de confort acoustique devient une charge en terme de poids.
Cela alourdit considérablement la construction : Attention aux fondations et à la descente de charge.
En outre, seul une excellente entreprise de maçonnerie peut réaliser ce type d’ouvrage sans risque de malfaçons. La mécanique de mise en œuvre est très éloignée de la simplicité d’une charpente traditionnelle.
- Poids excessif (même avec les nouveaux modèles de poutrelles et hourdis).
- Difficulté de mise en œuvre (vous devrez trouver un maçon de haut niveau).
- Temps de mise en œuvre plus important, le « hors d’eau » sera moins rapide.
- Coût très important : Poutrelles, hourdis, isolant, étanchéité.
Complexe charpente et bac acier : La simplicité
Le complexe charpente et bac acier est de très loin le plus simple à mettre en œuvre. Ici, on peut même affirmer qu’il est accessible à l’autoconstruction.
Tous les choix sont possibles :
- Charpente traditionnelle.
- Fermette.
- Bac sec.
- Bac sandwich isolé.
Les acrotères : Même combat !
Ce n’est pas sur le sujet des acrotères qu’il faut chercher une quelconque différence.
Dalle béton et étanchéité de toiture terrasse ou bac acier, c’est le même combat.
Les acrotères seront nécessaires dans les deux cas de figure.
Je ne reviendrai que brièvement sur le sujet des acrotères car il demeure à lui seul l’objet d’un dossier complet que je vous proposerai sous peu.
En revanche, la dalle béton nécessitera des cueillies avec crapaudines et surverses pour l’évacuation des eaux pluviales, alors que le bac acier devra inclure des cheneaux encaissés.
- Lire mon article sur les cheneaux encaissés.
- Consulter la page Eyrolles sur la définition des acrotères.
Par conséquent, nous avons un joli match nul sur ce point.
Attention : Je n’évoque pas ici les acrotères sur une ossature bois, mais sur une maison maçonnée. L’ossature bois se dispose particulièrement bien aux acrotères et nous reviendrons sur ce sujet plus tard.
Sachez simplement que depuis peu, les ossatures bois peuvent recevoir des planchers avec dalle béton.
Dalle béton ou bac acier : Le match thermique
Encore une fois, c’est un match nul de ce point de vue. Il suffit d’adapter les épaisseurs d’isolants. En revanche pour l’efficacité réelle d’inertie : Gros point pour la dalle béton.
Comme je le précisais il y a peu, sachez que le paradigme a évolué en matière d’isolation sur toiture terrasse. Dorénavant, il convient d’isoler 100% sur le béton et sous l’étanchéité.
Plus aucun présence d’isolant sous dalle, en vue d’interdire le fameux point de rosée.
Libre à vous de poser l’épaisseur voulue, dans un cas comme dans l’autre, sachant que dans tous les cas, vous devez veiller à la hauteur de vos acrotères.
Ces derniers étant évidemment conditionnés par l’épaisseur du complexe isolant + structure.
Acoustique : Dalle ou bac acier ?
Le match est perdu d’avance pour le bac acier, je le crains. Même si j’apprécie l’utilisation du bac acier par ailleurs, pour plusieurs raisons, il reste le pire ennemi du confort acoustique.
La dalle béton prend un bel avantage dans ce duel.
L’acoustique ne se traite efficacement que par la « masse ». Inutile de préciser qu’entre bac acier et dalle béton, la dalle prend immédiatement le dessus.
Mais le béton n’est pas le seul intervenant dans cette hypothèse de recherche acoustique. Les toitures terrasses son nécessairement isolées par le dessus.
Autrement dit, sur le plancher béton, vous trouverez l’équivalent de 100 ou 120 millimètres de mousse polyuréthane. C’est le fameux système Efigreen dont je parle régulièrement dans mes articles.
Évidemment, ce dernièr joue également un rôle important dans l’affaiblissement phonique.
Imbattable !
Pour le bac acier, il faudra opter pour du bac sandwich isolé en mousse PU. La plus grande épaisseur possible.
Cependant, même avec cette précaution, l’impact de la pluie par exemple ne sera pas absorbée par la tôle.
Avec la condensation, les bruits de percussion sont les principaux défauts du bac acier.
Attention, je le répète, j’apprécie tout de même le procédé bac acier pour sa simplicité de mise en oeuvre et son coût, tous deux bien plus intéressants que la dalle béton.
Les parements en sous face
Avec l’apparition des suspentes « types » pour planchers pré-contraints, la facilité de mise en œuvre pour le système fourrures + suspentes n’est plus à l’ordre du jour.
Ci-dessus : Suspentes pour poutrelles béton / Crédit photo : VM-materiaux.fr
Certains artisans plaquistes sont plus à l’aise avec les suspentes traditionnelles, d’autres avec les suspentes pour poutrelles.
Dans les deux cas, les entraits seront parfaitement horizontaux pour les fermettes, et légèrement en contre flèche pour les poutrelles.
Rien d’insurmontable, c’est un match nul.
Le parement en sous face se gère comme pour une toiture traditionnelle en combles perdus. Le BA 13 se pose de la même manière.
Rappel : Dans le cas d’une dalle béton, le plénum ne doit pas être isolé.
Pérennité de l’ouvrage et durabilité
Question pérennité de l’ouvrage, je pense que la question est dévoyée. Les toitures terrasses béton sont pérennes et les charpentes avec bac acier aussi.
Il suffit de regarder autour de soi, les immeubles des années 60 n’ont pas spécialement « bougés » et leur toiture terrasse béton étaient cependant moins structurellement fiables que les procédés modernes.
En revanche, en cas de problème ou de sinistre, le coût d’une rénovation est autrement plus coûteuse sur une toiture terrasse béton.
Pour le bac acier, rien ne vient bouleverser les process habituels, cela reste une charpente accessible, démontable, et la bac acier n’est plus à éprouver en terme de tenue dans le temps.
En cas de sinistre ou de rénovation : 1 bon point pour le bac acier / zéro pointé pour le complexe béton + étanchéité.
Coût d’une dalle béton + étanchéité
Sur un toit terrasse béton, l’étanchéité joue le rôle le plus important après l’aspect structurel au sens strict.
Attention aux abergements de cheminée par exemple, aux skydomes etc.
Je vous propose une analyse de coût précise et actualisée dans la partie analyse de coût (pour les membres uniquement).
Même s’il est clair qu’aujourd’hui nous maîtrisons parfaitement les procédés, aussi bien pour les planchers pre-contraints que pour l’étanchéité, le coût demeure important.
Du simple, au triple à minima pour une dalle béton isolée, et étanchée. Et je dis bien à minima.
Le coût est donc en défaveur du procédé dalle béton + étanchéité.
Coût d’une charpente + bac acier
Ici, outre le calcul de prix de la fermette, rien n’est inaccessible. Vous trouverez aisément les tarifs du bac acier, isolé ou non, sur Google.
Évidemment se sont les prix publics, il conviendra de les adapter à votre demande et à vos contacts en fourniture.
Point d’étanchéité, point de structure béton, il reste à calculer le coût d’un cheneau encaissé parfaitement réalisé. Et je dis bien : Parfaitement !
Si ce dernier est mal réalisé, c’est le (gros) dégâts des eaux qui vous guette. Faites appel à un véritable zingueur, vous me remercierez plus tard.
Enfin, en ce qui concerne la fabrication de la fermette je vous renvoie sur mes sujets précédents. Mes lecteurs abonnés disposent d’un contact dédié à la fabrication de charpente et de fermette.
Autoconstruction : Quel meilleur modèle ?
Voilà un sujet que j’aborde définitivement de plus en plus.
Certainement car vous êtes nombreuses et nombreux à me solliciter sur ce point. Pour un autoconstructeur qui se lance pour la première fois et qui n’a pas la compétence maçonnerie, mon verdict est clair : Bac acier.
La question ne se pose même pas dans ce cas.
Les risques sont contenus, la manutention est limitée, la mise en œuvre est simple. L’autoconstruction va très certainement devenir un sujet à part entière, il est important d’anticiper et de donner les bons conseils.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec les notions de descente de charge, de dosage du béton, d’ancrage et de chaînage : Oubliez la dalle béton.
En outre, la compétence maçonnerie ne vous exempte pas de la compétence étanchéité. Oubliez ce procédé, et épargnez vous de lourdes conséquences en cas de désordre.
Compte tenu du prix, de l’accessibilité et de la manutention du bac acier, même isolé, privilégiez cette option.
Encore une fois, il est question de toiture non accessible, autrement dit, ce ne sera pas un roof top !
La solution platelage OSB et EPDM sera peut-être plus confortable en autoconstruction, mais je ne l’aborde pas aujourd’hui.
J’ai rédigé un article sur le sujet que je vous invite à lire :
Attention au gainable : Anticiper le plénum
Que ce soit pour la VMC ou le gainable, prévoyez de la place en plénum. Dans les deux cas, dalle béton ou bac acier, vous serez très limités.
Sous une toiture terrasse non accessible en béton la question ne se pose pas, vous n’avez nul autre choix que de monter deux ou trois rangs de parpaings supplémentaires.
Vous ne pourrez pas tricher. Sauf évidemment, à prévoir une forte retombée de linteau au droit de la soufflerie, élément prenant le plus de place pour un gainable.
Sur un faux toit terrasse en bac acier, cherche le faîtage, car il y en a forcément un. L’endroit le plus haut de la fermette.
Inspection de toiture : Quid de l’entretien ?
La question peut sembler non pertinente mais elle l’est cependant. Une toiture terrasse en béton avec étanchéité nécessite non seulement un entretien, mais une inspection régulière.
C’est un peu moins le cas sur le bac acier, même si cela ne vous empêche pas de jeter un œil de façon épisodique.
Dans les deux cas, vous devez vérifier l’absence d’obstacle à l’écoulement des eaux de pluie. Vous devez vérifier la totale intégrité du revêtement, plus facile à dire qu’à faire, je vous le concède.
Dans tous les cas, l’inspection demeure plus simple sur du bac acier que sur une membrane bitumineuse. Les défauts sont moins « visibles » sur le bitume que sur une couverture ordinaire.
En ce qui concerne l’inspection du support, autrement dit la dalle pour le béton, et la charpente pour le bac acier, c’est clairement le bac acier qui l’emporte.
Responsabilités et garanties
Pour conclure cet article il est nécessaire de faire état des responsabilités et des garanties dans chacun des deux systèmes constructifs.
Dans le cadre d’une dalle béton avec étanchéité de toiture terrasse, trois garanties interviennent (en dehors du bureau d’étude) :
- La décennale maçonnerie (pour la dalle béton et les acrotères).
- La décennale étanchéité (pour la toiture terrasse).
- La décennale zinguerie (souvent prise en charge par l’étancheur)
Dans le cadre d’une charpente et d’un bac acier, seulement deux décennales sont portées à caution :
- La décennale charpentier / couvreur.
- La décennale zingueur (souvent dissociée de la charpente et de la couverture).
Ce sont là deux sujets de grande importance qu’il ne faut pas négliger sur un bâtiment, logement ou tertiaire.
Je vous invite à lire mon dossier sur la décennale étanchéité.
Conclusion
Cet article s’inscrit dans une notion à la fois de choix technique, de choix financier, et de choix personnel. Il n’est pas aisé de traiter de cela et pourtant, la question est bien réelle.
Par conséquent, il faut bien tenter d’y répondre.
J’espère avoir suffisamment « défriché » les deux systèmes constructifs pour que vous puissiez prendre votre décision.
Merci pour vos lectures et bon chantier.
Serge USTUN.