La rénovation durable est un excellent concept, mais qu’entendons nous exactement par durable ? Pour être tout à fait franc, en tant que professionnel du bâtiment, je vous avoue que les définitions sont très ambiguës et soulèvent de nombreuses questions.
Aucune construction ou rénovation n’est neutre, et tout les procédés ont leurs défauts. Évidemment, certains plus que d’autres.
Avant propos
De plus en plus de particuliers et de professionnels cherchent à rénover « durable » ou disons, de manière éco-responsable.
Il y a la nécessité d’une part (RE2020) et la communication commerciale d’autre part.
Seule une poignée de rénovateurs ont une vision éthique de leurs projets.
La rénovation durable ne se limite pas seulement à l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement, elle englobe aussi l’optimisation de la consommation d’énergie, la gestion intelligente des ressources et la réduction des déchets.
Globalement, c’est une forme de RE2020 mais volontariste. Car soyons clairs, en matière de rénovation aucune contrainte n’est actuellement imposée, contrairement à la construction neuve.
On fait comme un peu, avant de faire comme on veut !
Je vais détailler les pistes pour transformer son logement en un espace durable, tout en réduisant son empreinte carbone et ses factures d’énergie.
Qu’est-ce que la rénovation durable ?
La rénovation durable consiste à rénover un bâtiment en adoptant des solutions qui minimisent l’impact sur l’environnement.
Elle repose sur trois piliers principaux :
- l’utilisation de matériaux écologiques,
- l’amélioration de l’efficacité énergétique,
- la gestion des ressources (eau, déchets).
J’ajouterai qu’il y a une notion importante peu souvent évoquée par ailleurs : Agir sur les volumes.
L’objectif est de créer un cadre de vie sain, confortable et économique tout en préservant notre unique planète (pas de plan B).
Nous sommes réellement très proches des ambitions de la règlementation environnementale 2020 (RE2020).
Lire mon article sur la RE2020.
Rénovation durable : Agir sur les volumes
Rares sont les sites et articles qui évoquent ce sujet.
Pourtant, les volumes de vie sont la base même d’une rénovation et sont parfois des éléments déterminants à eux seuls.
Ainsi, il est tout à fait possible de jouer sur les volumes d’une pièce pour la rendre plus efficace en terme de chauffe ou de rafraichissement.
J’évoque le sujet ici mais je ne rentrerai pas le détail car je mène actuellement une étude sur le sujet du fait de pouvoir mesurer, in situ, les effets bénéfiques ou au contraire contre-productifs de certaines pratiques.
Pour exemple :
Baisser un plafond haut est un excellent moyen d’économiser de l’énergie pour la chauffe du volume (Salon, chambre etc.). Et la France compte énormément de logements dont les plafonds sont au delà de 3 mètres de hauteur. Pour info, en maison individuelle récente, les plafonds règnent à 2.50 mètres.
Cependant, les plafonds « hauts » sont un excellent moyen de gagner en confort d’été ! La chaleur monte, et l’effet d’étuve est drastiquement réduit quand on dispose de plafonds hauts.
Un véritable dilemme !
Nous reviendrons sur ce sujet lors d’un dossier complet très prochainement. Passons maintenant au choix des matériaux.
Choisir des matériaux écologiques
Les matériaux de construction traditionnels, tels que le béton ou le PVC, peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement en raison de leur production énergivore et polluante. Nous sommes tous à peu près d’accord sur ce point.
En revanche, il semble difficile de se passer de menuiseries extérieures en PVC qui sont connues pour offrir la meilleure efficacité en terme d’isolation.
Encore un dilemme.
Par conséquent, il faut effectuer un judicieux choix entre matériaux, tenue dans le temps, et gain d’efficacité.
Opter pour des matériaux écologiques est donc un premier pas vers une rénovation responsable. Attention, je ne prétends pas que ce soit facile et économique, loin de là.
Autrement dit, installer des menuiseries en bois, même si c’est un matériaux noble et durable, n’est pas nécessairement favorable à une notion globale du « durable ».
Confusion récurrente : Un matériau biosourcé n’est pas forcément un matériau écologique.
Les matériaux recyclés et biosourcés :
Utiliser des parements recyclés ou des bois locaux peut donner une seconde vie aux matières tout en réduisant l’extraction de ressources naturelles.
Par exemple, un plancher bois massif sera toujours plus durable et pérenne qu’un parquet flottant stratifié. Certes ce dernier demandera de l’entretien, mais il sera plus noble, plus confortable et moins fragile qu’un stratifié.
Le bois massif est un matériau réellement durable.
En revanche, il est question de choisir un bois local et non un bois qui proviendrait d’un pays lointain. L’aspect « régional » des achats de fourniture est tout aussi important que l’essence du matériau.
Pour info : On fait de très bons parquets d’essences de bois régionales comme le pin par exemple. Il s’agit de bien comprendre que « biosourcé » ne signifie pas nécessairement « durable ».
Le terme est mal appréhendé.
Les isolants naturels :
L’isolation est essentielle pour maintenir une maison économe en énergie.
Des matériaux tels que la laine de bois, la laine de chanvre ou encore le lin offrent une isolation thermique efficace tout en étant renouvelables et biodégradables.
Attention : C’est cher ! Autrement plus onéreux que la laine de verre ou la laine de roche.
En revanche, la « production » du matériau est moins énergivore et le bilan carbone est sans appel.
Pour les isolations extérieures, le choix de la laine de bois est un choix très pertinent. Je suis actuellement en veille technique sur ce modèle avec un cas concret dans mon secteur géographique.
Lire mon article sur la fibre de bois isonat.
Il semble donc qu’un isolant fibre de bois soit actuellement le plus pertinent, alors même la quasi totalité des isolations extérieures sont réalisées en polystyrène !
Ci-dessus : Rénovation d’un Lycée avec une isolation extérieure en polystyrène. Crédit photo : S.USTUN.
Encore un dilemme ! Mais ce dernier est uniquement d’ordre économique : Consulter mon dossier sur l’isolation thermique extérieure en polystyrène.
Les peintures et revêtements sans COV :
Les composés organiques volatils (COV) présents dans certaines peintures sont nocifs pour la santé et l’environnement.
Choisir des peintures à faible teneur en COV ou certifiées écologiques assure un air intérieur plus sain.
Certaines peintures sont réellement « bio » et ne sont pas des faux éléments de communication. Il en est de même pour certaines lasures spéciales bardage bois.
Bien souvent, ces dernières sont plus saines mais légèrement moins pérennes. Cela oblige à un traitement plus régulier du bois.
En revanche, choisir ses peintures et lasures est assurément plus durable et plus responsable.
Rénover durable : Optimiser l’efficacité énergétique
Réduire sa consommation énergétique est non seulement bénéfique pour l’environnement, mais aussi pour le portefeuille.
Plus le temps passe, moins l’avenir fossile est radieux. Cela ne vous aura pas échappé. Les gens qui aujourd’hui sont en recherche d’autonomie énergétique ont tout compris.
C’est un véritable enjeu, et je souligne mes mots.
- Ventilation et aération des logements.
- Types de vitrages et de menuiseries.
- Isolation thermique et phonique.
- Appareillages exploitants des ENR.
Créer une ventilation efficace de la maison : A la portée de tous.
La première étape pour une maison durable est saine : La ventilation.
C’est le principe de base que tous les ingénieurs approuvent.
Une maison bien ventilée est une maison moins énergivore et plus saine. Aucune polémique sur ce point, ce qui est rare dans le bâtiment.
Le procédé est simple :
- Créer des mortaises de ventilations dans les menuiseries.
- Détalonner les portes de distributions (pour laisser passer l’air entre les différentes pièces).
- Installer une VMC.
Installer des fenêtres à double ou triple vitrage : La base !
Une bonne isolation des fenêtres peut considérablement réduire les pertes de chaleur.
Le double ou triple vitrage permet de maintenir une température intérieure stable, réduisant ainsi le besoin de chauffage ou de climatisation.
Le cas se pose encore aujourd’hui, loin d’être anecdotique. Il subsiste encore de nombreux logements qui disposent de menuiseries en simple vitrage.
Améliorer l’isolation thermique et phonique : Parois, plafonds et sols.
Les combles, les murs et les planchers doivent être bien isolés pour limiter les pertes d’énergie.
Une bonne isolation permet de réduire de manière significative les besoins en chauffage l’hiver et en climatisation l’été.
Pour info : Le confort d’été intègre désormais la RE2020 pour la construction neuve. Ce n’est pas anodin.
Les pistes à explorer :
- Isolation thermique extérieure : Oui, évidemment, c’est le meilleur choix technique actuel.
- Isolation des combles par insufflation : Oui MAIS, attention aux pièges et au risque incendie.
- Peintures thermiques isolantes : NON. Cela ne fonctionne pas, je vous renvoie sur mon lien plus bas dans la section « pièges ».
- VMC double flux : La base évidemment !
- Ballon d’eau chaude thermodynamique : OUI !
Adopter les énergies renouvelables
Installer des panneaux solaires, une pompe à chaleur ou un système géothermique permet de réduire la consommation d’énergies fossiles.
Bien qu’ils demandent un investissement initial, ces systèmes peuvent vous faire économiser sur le long terme. Certains y voient une émancipation totale en recherchant une autonomie partielle ou totale des réseaux énergétiques.
C’est indéniable, et ça fonctionne réellement.
Les sources d’énergies renouvelables ne sont plus à leurs balbutiements. Tous les dispositifs actuels sont extrêmement efficaces. Pompes à chaleur, gainables, kits photovoltaïques Plug & Play : ça marche !
- Pompes à chaleur : OUI ! Clairement.
- Kit photovoltaïques en autoconsommation : OUI ! Plutôt très efficaces et de moins en moins chers.
- Puits canadien : Très peu utilisé en France, nécessite du terrain.
- Poêles à bois ou poêles à granules (attention, il subsiste une polémique sur le chauffage au bois).
- Solaire : Chauffage de l’eau chaude sanitaire.
Gérer intelligemment l’eau et les déchets
Une maison durable prend en compte la gestion de l’eau et des déchets pour minimiser son impact environnemental.
Systèmes de récupération des eaux de pluie :
L’eau de pluie peut être réutilisée pour des usages domestiques comme l’arrosage du jardin, le nettoyage ou même les toilettes. Ce système permet de réduire la consommation d’eau potable et ainsi de préserver cette ressource précieuse.
La pratique est bonne mais souffre de nombreuses polémiques. Attention aux gros réservoirs car ils peuvent avoir une incidence considérable sur les couloirs de terrasse (poids).
Le procédé est donc excellent, mais pas suffisamment développé sur le plan recherche et développement, selon moi. Il ne se passe pas une journée sans que des restrictions locales soient en gros titres d’articles de différents quotidiens.
Choisir des équipements économes en eau :
Les robinets, douches et toilettes à faible débit permettent de réduire considérablement la consommation d’eau quotidienne sans compromettre le confort.
De plus, ces dispositifs sont souvent faciles à installer et peu coûteux. Comme il s’agit d’appareillage et non de construction, je ne développerai pas le sujet ici.
Réutilisation et recyclage des matériaux :
Lors d’une rénovation, il est possible de réutiliser certains matériaux, comme des planches de bois, des tuiles ou même des meubles anciens. Recycler les déchets de construction permet également de limiter leur impact environnemental.
- Ravoir les parquets anciens par ponçage et huilage (très bonne pratique).
- Réaliser des bardages extérieurs en bois (excellente pratique).
- Créer des structures légères en ossature bois pour les doublages.
- Etc.
Les aides et subventions pour la rénovation énergétique
Il existe de nombreux dispositifs pour encourager les particuliers à adopter des solutions écologiques dans leurs projets de rénovation. Ces subventions permettent de réduire les coûts initiaux de l’installation de technologies énergétiques ou de matériaux durables.
En France, par exemple, des dispositifs comme MaPrimeRénov’ ou l’Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) permettent de financer des travaux de rénovation énergétique.
N’oublions pas que la TVA est à 5.5 % pour les travaux de rénovations énergétiques.
Renseignez vous sur les critères d’éligibilité pour bénéficier de ces aides. Il convient également de se tourner vers les formations spécialisées pour les professionnels du bâtiment.
Il semble assez paradoxal que les particuliers soient plus soucieux d’une rénovation durable, que les professionnels du secteur. A méditer !
Rénover durable : Oubliez les pièges
Dans le merveilleux monde du bâtiment et notamment de la rénovation, il existe un certain nombre de sujets qui font débat. En ce qui me concerne, le débat est rapidement fermé sur certains produits.
Les isolants minces : NON
Les isolants minces ne sont pas à conseiller. Déjà, car ils n’ont absolument rien de durable et d’écologique, puis parce qu’ils sont inopérants. J’ai écris sur ce sujet à de nombreuses reprises et mes différentes visites de chantiers sont sans appel. Ces solutions peuvent tout au plus apporter des bénéfices ponctuels dans certains cas isolés.
Oubliez cette piste, elle soulèvera plus de problèmes qu’elle n’apportera de solutions.
- Lire mon article sur les isolants minces.
Les peintures thermiques isolantes : NON
Je l’ai écris à plusieurs reprises dans les lignes de mon magazine, les peintures thermiques isolantes sont trompeuses. Ces dernières n’isolent absolument rien et coûtent excessivement cher.
Le procédé n’est pas validé par les centres scientifiques du bâtiment, ce sont des pièges commerciaux. Vous pouvez donc oublier ces peintures et vous tourner vers de véritables peintures biosourcées.
Le « Cool Roofing » est également un ersatz des peintures thermiques mais ce dernier agit comme un réflecteur. C’est donc une bonne pratique. Cependant elle ne concerne absolument pas les logements individuels.
De nombreuses études font état d’une efficacité certaine dans le tertiaire (bâtiments industriels, grandes surfaces commerciales, etc.) uniquement.
- Consulter mon dossier la peinture thermique isolante.
Les peintures acoustiques : NON
Même salle, même ambiance.
Les peintures acoustiques sont un argument commercial dont l’efficacité n’est pas prouvée par la mesure. Ces « nouvelles » technologies proposées font l’objet de nombreuses polémiques et ne sont clairement pas identifiées comme pertinentes.
Je vous renvoie sur mon article en lien ci-dessus.
- Mon avis sur la peinture acoustique.
Les revendeurs spécialisés
Il existe des enseignes qui se sont spécialisées dans la fourniture de matériaux écologiques et biosourcés. Vous les connaissez déjà très certainement. Certaines sont spécialisées pour le gros œuvre et d’autres pour les embellissements.
Ci-dessus : Screenshot du site Materiaux-naturels.fr qui est plutôt bien réalisé.
Extension des logements anciens & durabilité
La rénovation intègre un périmètre bien plus large que l’existant. De plus en plus de projets de rénovations incluent des extensions, adossées ou non à l’existant, et dont il est nécessaire de les prendre en considération.
Dans la rénovation, il est parfois (souvent) question d’extension du bâtiment principal.
Les extensions ont le vent en poupe. Ici encore, il s’agit de se tourner vers des solutions véritablement durables et éco-responsables.
De la même façon que vous prenez soin de choisir les bons matériaux pour votre logement principal, vous devez observer les mêmes règles pour les dépendances ou extensions : Restons cohérents !
Extension bois : OUI
Les extensions en ossature bois sont définitivement durables et écologiques. Ces dernières permettent de stocker du CO² en plus grande quantité que celle nécessaire pour leur fabrication.
Il n’y a plus de sujet, le procédé est validé par tous les bureaux d’étude structure & thermique.
L’ossature bois est un moyen connexe de réaliser une rénovation par la voie d’une extension. C’est une continuité d’un logement principal.
C’est une bonne pratique.
Le recyclage de container : NON !
Sur chaque vidéo ou article en ligne, le mot « écologique » est systématiquement mis en avant pour les extensions ou maisons containers. C’est proprement faux.
En aucun cas il ne serait légitime, moral ou même intellectuellement acceptable de mettre les constructions containers au même niveau qu’une extension en bois. L’acier n’est ni durable ni responsable.
Même si ce dernier se recycle en théorie à 100%, le fait de l’utiliser dans la construction ou la rénovation OBLIGE nécessairement à la création de nouveaux containers neufs : C’est une hérésie.
C’est une mauvaise pratique.
Il n’y a rien d’écologique à « recycler » un container pour réaliser une extension. Le coût des modifications sur le plan carbone sont catastrophiques.
Ci-dessus : Screenshot de mon premier épisode vidéo sur les maisons containers. Crédit photo : S.USTUN . A découvrir sur YouTube.
- Lire mon article sur les maisons containers.
- Voir ma vidéo sur le système constructif d’une maison container.
J’évoque ce sujet car il est malheureusement d’actualité, et déporte le raisonnement sur des biais d’interprétations qui vont à l’encontre de tous les efforts réalisés pour bâtir ou rénover de manière responsable.
Acier, soudures, découpes et pertes, condensation, ponts thermiques et phoniques : Le bilan carbone pour une extension modulaire de type container est un manque de bon sens.
Rénover durable : Une valeur ajoutée pour les artisans
Pour les artisans qui œuvrent dans la rénovation, le durable ou l’éco-responsable est une véritable valeur ajoutée. Très en vogue, il existe un véritable public pour ces procédés soucieux de l’environnement.
Moins de chantiers, mais plus de qualité.
Les artisans qui souhaitent s’investir dans la rénovation durable ont tout à gagner. La clientèle est là, les chantiers sont nombreux, et peu d’artisans maîtrisent le sujet.
Par conséquent, c’est une excellente stratégie que d’adopter les gestes et les principes de la rénovation eco-responsable.
Il y a de plus en plus de centres de formations spécialisés, et même les artisans déjà en activité peuvent se former régulièrement sur les nouveaux matériaux.
Conclusion : Pourquoi la rénovation durable est l’avenir ?
Opter pour une rénovation durable présente de nombreux avantages, et ce n’est pas que de la communication.
Non seulement vous améliorez le confort de votre logement, mais vous réduisez aussi votre impact environnemental. Vous savez que cela me tient particulièrement à cœur.
À long terme, cela peut se traduire par des économies d’énergie significatives et une meilleure valorisation de votre bien immobilier. Gageons très clairement que les maisons ou logements éco-responsables vont être prisés dans les années à venir (pour la revente).
Dans un contexte où les ressources naturelles se raréfient et où l’efficacité énergétique devient un impératif, la rénovation durable n’est plus une simple tendance, mais une nécessité pour les générations futures.
En prenant des mesures concrètes pour rénover votre logement de manière éco-responsable, vous contribuez non seulement à la protection de l’environnement, mais aussi à la création d’un habitat plus sain et plus harmonieux.
Merci pour vos lectures et bon chantier.
Serge USTUN. Crédit photo de couverture : Artem Podrez